Amortisseurs / échappement / freins / filtres / batterie

Premier point : une suspension est un ensemble de sous-éléments qui travaillent ensemble et n'ont pas le même rôle.

D'abord, il y a le ressort. Solidement attaché au châssis et à la roue, le ressort renvoie une détente de force quasi-égale à chaque poussée transmise par la roue. A chaque choc provoqué par un cahot (compression), répond donc un autre choc (détente) créé par la réaction du ressort. C'est pour "calmer" la brutalité de la détente qu'on adjoint un amortisseur. Le rôle de l'amortisseur n'est donc pas d'encaisser le choc (bien qu'il y participe un peu) mais il joue plutôt le rôle d'un frein à la détente.


Les ressorts ne s'usent jamais (à la limite, ils cassent) mais les amortisseurs fournissent un gros travail qui finit par les vieillir : le piston s'use sur les bords, l'huile chauffe et devient trop fluide, il y a même, parfois, des fuites d'huile au dehors. Le résultat de cet amortissement en berne est sans appel : la voiture trépide au moindre cahot; dans les virages, elle s'avachit du côté extérieur et se soulève de l'autre ce qui, en cas extrême, entraîne un survirage. Idem en cas de nid de poule où la voiture à tendance à "rebondir". Un test efficace consiste à regarder l'état des pneus : s'il sont localement usés et présentent des méplats, il peut s'agir d'amortisseurs usés ou bien d'un équilibrage défectueux.


C'est la valeur la plus importante et la différence entre droite et gauche ne doit pas être supérieure à 30%. Contrôler les fixations d'amortisseurs, de la barre stabilisatrice, l'état des ressorts et des rotules.

- Contrôle visuel des points suivants:

.Les ressorts : ils peuvent être cassés (rare) ou, plus simplement, fatigués et tassés. C'est le signe d'un très fort kilométrage.
.Les fixations : elles peuvent être cassées, tordues ou tellement rouillées que cela pourrait entraîner une rupture.


Bien que les matériaux le composant soient résistants, la durée de vie du pot d'échappement est limitée. Cette durée dépendra de l'utilisation que vous faites de votre véhicule. Ainsi, il est surprenant de constater que la durée de vie aura tendance à s'allonger si vous utilisez votre véhicule tous les jours, sur de longs trajets. Ce n'est en effet qu'après avoir roulé au moins 5 km que vous pouvez atteindre la température normale de fonctionnement de votre ligne d'échappement. En dessous de ce seuil, le pot se charge d'une eau acide qui attaque irrémédiablement les tôles de l'intérieur, ce qui, bien entendu, use le pot. De plus, en cas d'utilisation sur des trajets réguliers mais courts, les chocs thermiques dus aux multiplications de mise en route et d'arrêt du moteur sont plus nombreux.


Aussi, il est important de vérifier tous les ans l'état de votre pot d'échappement. N'hésitez pas à questionner votre garagiste lors d'une vidange ou d'une révision. Que ce soit à cause de chocs ou de l'utilisation courante de votre véhicule, le temps aura, malheureusement, le dessus. La mise en évidence de la nécessité de le changer se formalisera lorsque les premières perforations auront lieu. Enfin, quelque soit votre décision quant à son changement ou non, il est important de noter que l'état de votre ligne d'échappement (collecteur, canalisation et silencieux) fait parti des points de vérifications obligatoires lors du Contrôle Technique.


Les plaquettes de freins sont fixées aux étriers et c'est leur frottement sur le disque qui assure le freinage. Pour tester leurs bon fonctionnement, trouvez une route plate en ligne droite peu fréquentée. Roulez à une vitesse normale et appuyez progressivement sur la pédale de frein. Si la voiture ne dévie pas, tout va bien. Par contre si elle s'écarte à droite ou à gauche cela signifie que vos freins ont besoin d'un ajustement ou que l'une des garnitures de freinage est plus usée que les autres, mieux vaut la changer au plus vite.


Pensez aussi à vérifier la réactivité de vos freins en réalisant un arrêt de façon continue (la transmission doit être au point mort). Votre véhicule doit se stopper progressivement sans contrecoup et aucun bruit suspect ne doit découler de cette opération. Dans le cas contraire, rendez-vous chez le garagiste le plus proche, mieux vaut prévenir que guérir. Enfin il se peut tout simplement qu'un voyant s'allume sur le tableau de bord. Il est rond, entouré de pointillées et annonce un problème de frein. En cas de souci, pensez à vérifier le niveau du liquide de freinage. Il suffit parfois de le remettre à niveau pour que vos freins retrouvent toute leur efficacité.


Après chaque vidange, le filtre à huile doit être remplacé. Pour le changer, il suffit de le desserrer à l'aide d'une clé. Après avoir huilé le joint, placez le nouveau filtre en le serrant à la main et le tour est joué. Une opération relativement simple que vous pouvez réaliser vous-même. Dans le même registre, on trouve le filtre à carburant qui se change lui tous les 20 000 km. Attention, cette manœuvre est elle beaucoup plus complexe et minutieuse que celle du filtre à huile. Mieux vaut le faire remplacer par quelqu'un de qualifié (en l'occurrence un garagiste) étant donnée la précision de cet élément.


Le filtre à air devrait lui aussi être changé tous les 20 000 km. Son remplacement est un jeu d'enfant, il suffit juste d'ouvrir le boîtier contenant le filtre, passer un coup de chiffon humide à l'intérieur du boîtier, puis placer soigneusement le nouveau filtre afin d'éviter toute évacuation d'air non filtré.
On trouve enfin le filtre à pollen qui équipe la plupart des voitures actuelles. Sa présence est avantageuse pour les asthmatiques et les allergiques car il filtre les impuretés de l'air avant leur arrivée dans l'habitacle. Il est conseillé de le changer deux fois par an au début du printemps et à la fin de l'été afin d'optimiser son rendement. Pour le remplacer, reportez-vous à la notice explicative de votre véhicule afin de le localiser, puis effectuez le changement.


La batterie, avec ses multiples échanges chimiques, est une véritable usine à gaz. Elle stocke l'électricité fournie par l'alternateur et alimente en électricité les organes électriques de votre voiture lorsque le moteur ne tourne pas. Enveloppé de polypropylène, son intérieur se compose de six éléments reliés en série. Chacun d'eux se compose de deux plaques de plomb, l'une positive l'autre négative. Les plaques positives sont reliées entre elles, ainsi que les plaques négatives. La borne positive est de couleur rouge et/ou de diamètre plus grand. Quant à la borne négative, elle est de couleur verte. Tout ce joyeux monde baigne dans un mélange d'eau distillée et d'acide sulfurique appelé l'électrolyte.


Les batteries actuelles sont dites sans entretien et prêtes à l'emploi. Pour la faire durer et éviter de se laisser piéger un petit matin d'hiver, quelques soins s'imposent. Avec la chaleur du moteur, l'eau de la batterie a tendance à s'évaporer. C'est pourquoi, de temps en temps, il faut vérifier le niveau de l'électrolyte par les trous (si la batterie en est équipée) et si nécessaire faire le niveau avec exclusivement de l'eau déminéralisée. Avec le temps les cosses de la batterie ont tendance à s'oxyder et il se forme une couche de vert de gris. Cette couche s'enlève avec une brosse métallique. Les cosses se protègent avec de la graisse. Enfin les très courts trajets quotidiens ne permettent pas de recharger correctement la batterie. Si celle-ci ne tient pas la charge et que le voyant de batterie du tableau de bord ne s'allume pas, il y a tout lieu de penser que la batterie, après de nombreuses années de bons et loyaux services, est morte ! Il faut alors en acheter une autre.