Un drôle d’engin, le Carver One. Ce « tricycle » est inscrit comme une moto mais se conduit avec un permis voiture. C’est surtout un distributeur de sensations fortes.
RoulisEn ligne droite, on conduit le Carver comme une voiture avec une boîte manuelle à cinq rapport. On peut ainsi faire de longues routes à deux. Mais dès que la route tourne, c’est une autre histoire. On fait vraiment corps avec le véhicule et, comme sur une moto, on se penche dans les virages.
DVCCe produit européen utilise une technologie inédite pour réussir à incliner ainsi le cockpit : un système hydraulico-mécanique appelé DVC
. Le Dynamic Vehicle Control joue à la fois sur l’angle de la roue avant et sur l’inclinaison du cockpit pour trouver le juste équilibre en courbe. Tout se fait automatiquement et le Carver One reste droit à moins de 10 km/h et en marche arrière.
AmusantLe but premier de cette voiture est de se faire plaisir. Mais elle a en plus l’art de limiter la consommation à 5,5 à 6 litres aux 100 km/h hors agglomération. Ce poids plume de 3,4 m de long (empattement de 2,65 m), 1,3 m de large et 1,4 m de haut, ne pèse que 670 kg. Cet engin est mû par un moteur 4 cylindres 659 cm³ de 68 chevaux. Ce qui n’empêche pas le Carver One de réussir le Tempo 100 en 8,2 s et d’atteindre 185 km/h.
Ronds-pointsEt puis vient lerond-point… Un endroit où l’on est ballotté dans le Carver One. La cabine s’incline trois fois. Et en plus il faut repenser un peu sa trajectoire. Il est d’ailleurs difficile de réussir un virage parfait durant les premiers tours de roues. Sans compter une visibilité étriquée.
En prime, l’inclinaison du cockpit est déroutante. Il convient d’ailleurs de la surveiller. Des lumières vertes et oranges s’allument pour indiquer que l’on penche. Lorsque cela devient rouge, c’est qu’on s’approche de l’inclinaison maximale.
C’est clair qu’on doit s’habituer à cette « voiture ». Un engin que nous avons pu le tester sur route sèche, mais aussi sur route mouillée. Un exercice qui s’est avéré très délicat.
AntipluieSur route trempée, la conduite de ce véhicule se révèle difficile. Il n’est définitivement pas fait pour cela. La roue avant n’aime trop cela et la poussée des roues arrière oblige à rester vigilant avec la pédale de droite.
L’habitacle a du mal à rester stable. Cœurs sensibles s’abstenir. En plus, la ventilation n’est pas extraordinaire si bien qu’on se retrouve enfermé dans une bulle embuée.
Bref, c’est définitif, le Carver One n’est qu’un véhicule de loisir. Point final.
Mais à 36.300 € le morceau, il faudra aussi admettre que sa maniabilité et son encombrement ne valent pas mieux qu’une Smart bien que ses dimentions soient réduites à 3,40 m de long et seulement 1,30 m de large.